2024 ! C’est la 10ème année d’ouverture du Luisant au public, sans compter quelques années de préfiguration.

Vous publics, nous vous souhaitons une belle année et vous remercions chaleureusement

de votre fidélité !

Un grand merci également à nos partenaires qui nous soutiennent et à toutes les compagnies qui, d’une façon ou d’une autre, contribuent à proposer ces beaux programmes.

Nous n’oublions pas le ministère de la culture, les collectivités régionales et

départementales qui, par leurs soutiens financiers, nous permettent de développer

nos activités ainsi que les pôles régionaux.

Nous sommes fiers d'appartenir au réseau ALIICE, association du territoire régional qui regroupe les Lieux Intermédiaires et Indépendants, lieux qui permettent d'offrir en proximité les créations et les diffusions du spectacle vivant.

Cette année 2024 est dédiée à tous les bénévoles du Luisant qui ont participé à l’édification de ce théâtre dont l’impact territorial s’affirme un peu plus chaque jour.

Nous vous laissons découvrir la programmation de ce premier trimestre, en espérant vous accueillir de plus en plus nombreuses et nombreux.

 


Mercredi 27 mars 2024 - 20 h 30 -   CINE DE LA VALLEE

Le salon de musique

de Satyajit Ray - Inde

Titre original : Jalsaghar

Inde - 1958 - 1h40 - Visa 53823

Avec Chhabi Biswas, Padma Devi, Gangapada Basu

VERSION RESTAURÉE Les Acacias

 

Le Bengale dans les années 1920. Biswanbhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais, devant un public d’amis, par des musiciens, des chanteurs, des danseuses. Cette passion l’a ruiné alors que dans le même temps son voisin Mihim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait…

Réalisé en 1958 et quatrième film de Satyajit Ray, Le Salon de musique est l’une des oeuvres les plus connues et les plus estimées du réalisateur. Il s’agit du portrait d’un homme passionné par la musique, presque intoxiqué par sa passion. Cet engouement pour la danse, le chant et la musique se double d’une passion de l’âme, celle de la jalousie, mais aussi celle de l’orgueil démesuré. Biswanbhar Roy organise des fêtes somptueuses dans son palais, c’est un aristocrate fier de ses origines et qui méprise son voisin Mihim Ganguli, qu’il considère comme un vulgaire parvenu. Roy n’aime rien tant que la danse et la musique, mais aussi le faste des fêtes qu’il organise, quitte à vendre les bijoux de famille contenus dans le coffre qui se vide petit à petit. 

Le voisin, Mihim Ganguli, possède une maison plus moderne, un groupe électrogène. Lorsqu’il vient inviter Biswanbhar Roy à une fête qu’il pense organiser pour le nouvel an, il lui est opposé un refus de circonstance, poli, mais sans plus. L’aristocrate organisera lui aussi une fête et forcément plus somptueuse dans son palais. Lutte des classes donc, et profond mépris de la caste élevée pour le roturier qui se considère lui-même comme un self made man. 

Le Salon de musique allie la grandeur des moments musicaux, d’une grande beauté, qui donnent au long-métrage de Satyajit Ray un aspect lancinant et envoûtant, à un autre versant du film plus vénéneux. En effet, la notion de perte et de décrépitude est récurrente dans ce long-métrage. Biswanbhar Roy tire sur son houka – sorte de narguilé indien – comme un toxicomane. Il semble totalement alangui en permanence lorsqu’il écoute la musique en fumant. Et lorsqu’il s’endort en parlant à sa femme, il parait drogué, dans un état second occasionné peut-être moins par la fatigue que par sa passion dévorante et qui pourrait s’avérer funeste. Des signes lors d’une des fêtes seraient-ils prophétiques et inquiétants ? Ils préoccupent notre homme qui remarque un insecte qui se noie dans son verre de thé, l’orage perturbe la fête par ses éclairs et la foudre fait trembler le lustre au faste si éphémère. Et même après une tragédie personnelle qui pourrait l’avoir détruit, Biswanbhar qui croyait pouvoir renoncer totalement à la musique, se retrouve finalement le jouet de ses passions. -Critique le bleu du miroir


Vendredi 12 avril 2024 - 20 h 30

le mètre-mot

par la Cie Wonderkaline - Vincent Pensuet

De et par : Vincent Pensuet

Mise en scène : Nolwenn Jézéquel

Musique originale : David Georgelin

Regard chorégraphique : Karine Vayssettes

Costume : Fabienne Desflèches

Conception d’accessoires : Yanosh Hrdy

 

Vincent Pensuet jongle avec son mètre et nous emmène dans un pur déluge verbal, le jeu des mots est jubilatoire, un pur délire de mots de poète à la « Raymond Devos » mais pas que ! Sur scène le personnage cherche son « cadre idéal » , son « Mètre-Mot » et déballe ses paniers remplis de questions existentielles de verbes hauts où chacun trouve sa rime.

Il virevolte, danse, et galope à la « quête du Râle », voudrait « ce mètre » à la place de l’autre, s’autoprocrame « candidat » et se fait sourcier devant le silence des mots.

Dans le grand cirque du monde, il poursuit son inlassable quête de son Maitre-Mot qui le mènera du conteur au clown.

Un spectacle « sur mesure », où tout est affaire de langages, de corps, d’objets, de maîtrise, de mesure et démesure, pour tenter de rencontrer les autres

Tout public 

Durée : 55 minutes

Tarifs de 6 à 12 €

Réservations : auluisant@gmail.com


Samedi 20 avril 2024 - de 15 h à 22 h

L'eau   - Journée citoyenne


Dimanche 28 avril 2024 - 17 h 00

Le grand écart

Compagnie Gravitation - Max Bouvard

« C’est en poussant le particulier jusqu’au bout qu’on atteint le général. Et c’est par le maximum de subjectivité qu’on touche à l’objectivité » Michel Leiris.

Ça commence comme la projection d’un film documentaire qui retrace un périple à vélo. Le réalisateur est dans la salle. Assez vite il va prendre la place du film. Le décor c’est la route qu’on avale, les briques du Nord et le bord d’une rivière jurassienne. C’est un voyage entre le monde rural jurassien d’où je viens et celui urbanisé du Nord où je vis, entre le monde des « créatifs culturels » dont je suis et celui des quartiers populaires d’une ville pauvre où je vis, entre le monde de l’agriculture et celui du spectacle. C’est une aventure dans laquelle on croise mon père l’ancien maire de Bourcia et Isabelle la nouvelle adjointe à la culture de Clermont Ferrand. On croise aussi ma grand mère Huguette et ma voisine Rachel de Roubaix, Firmin Gémier le créateur du Théâtre National Populaire et Jacques Livchine l’un des fondateurs du centre d’art et de plaisanterie, Anton Tchekhov l’écrivain russe et Adrien Bavoux celui qui a repris la ferme à ma place, Roger Vaillant l’écrivain communiste et Bernard Thévenet le double vainqueur du tour. C’est une odyssée faite de cyclisme et de mots croisés. C’est de l’auto-fiction produite par la Compagnie Gravitation. C’est Jean Charles Thomas un vieux compère qui met en scène. C’est moi qui joue et c’est Mehmet Arikan un ami roubaisien qui a tourné mon périple en vélo de 636 kilomètres pour aller enterrer le placenta de la naissance de ma fille au bord du Suran, la rivière où j’ai appris à nager. C’est sensible, touchant et plein d’humour ((mais cette phrase manque totalement d’objectivité puisque c’est moi qui ai écrit le texte et c’est moi qui le joue)

“Une pièce réussie c’est une pièce où tu ris et où tu pleures, Max réussit le doublé et même parfois c’est comme un arc en ciel t’as à la fois la pluie et le soleil tu pleures et tu ris en même temps, et ça croyez en un homme riche de 50 ans de théâtre, c’est rare, très rare” ça c’est le commentaire de Jacques Livchine mais comme je parle de lui dans le spectacle, il a du se sentir flatté et on peut donc, là aussi, douter de son objectivité.

 

A partir de 12 ans

tarifs : 6.10.12 €

Réservations : auluisant@gmail.com